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Bronchite Chronique

Bronchite Chronique

Définition

La Bronchite chronique est définit par l'existence d'une toux avec expectoration durant 3 mois par an pendant au moins 2 années consécutives, sans autre cause évidente.

Épidémiologie

La bronchite chronique est la grande pourvoyeuse de BPCO. Il existe 3 millions de bronchitiques chroniques en France, 20% évoluant vers un syndrome obstructif responsable de 30 000 décès par an.

Mécanisme

Facteurs étiologiques

Il s'agit essentiellement de facteurs agressifs vis-à-vis de la muqueuse des bronches.

• Le tabac est de loin le facteur prédominant

• D'autres facteurs sont également incriminés :

  • Conditions socio-économiques défavorables, alcool.

  • Pollution atmosphérique. . , ... _

  • Viroses respiratoires de la petite enfance (bronchiolite) et infections récidivantes.

 

• Les facteurs socioprofessionnels sont souvent en cause par des aéro-contamînants (mineurs, gaz toxiques, ciment, solvants...).

 

Conséquences

 L'anomalies de la muqueuse bronchique vont conduire à une augmentation des résistances des voies aériennes (Rva).

 

Dans le cadre de l'évolution de la pathologie cela occasionne une obstruction anatomique débutant au niveau des petites voies aériennes. Mais c'est seulement quand cette atteinte touche les bronches de plus gros calibre qu'apparait un syndrome obstructif quantifiable (diminution du VEMS et du rapport VEMS/CV) conduisant à une Hypoxémie.

Examen Clinique

Il existe 2 type de présentation de la bronchite chronique:

La bronchite chronique simple "catarrhale" avec conservation de la fonction ventilatoire, la spirométrie est normale. Il s'agit typiquement :

  • D'une toux avec expectoration chronique chez un homme fumeur.

  • L'examen clinique est normal.

  • Il n'existe pas de dyspnée, notamment à l'effort

 

La bronchite chronique obstructive (moins fréquente) caractérisée par un syndrome obstructif pouvant évoluer vers une Insuffisance respiratoire chronique obstructive (IRCO).

  • Une toux avec expectoration à recrudescence matinale.

  • Une dyspnée d'effort d'apparition insidieuse (au début lors d'efforts intenses et prolongés, pouvant évoluer vers une dyspnée lors des activités de la vie courante) il faut signaler le rôle aggravant des mauvaise conditions atmosphériques.

  • Une distension thoracique avec augmentation du diamètre antéropostérieur en tonneau.

  • Un signe de Hoover (pincement de la base du thorax à l'inspiration, témoignant de l'aplatissement des coupoles diaphragmatiques).

  • Une expiration avec les lèvres pincées.

  • Des râles bronchiques : ronchis ou sibilants.

Examens Complémentaires

 

LA BRONCHITE CHRONIQUE SIMPLE

 

  • Radiographie de thorax, gaz du sang, ECG sont en règle normaux,

  • EFR : la spirométrie simple est normale (notamment le VEMS/CV). L'étude plus fine des petites voies aériennes peut néanmoins déceler une atteinte débutante :

LA BRONCHITE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE

Radiographie de thorax face et profil

  • Elle est parfois normale.

  • Elle peut révéler deux sortes de signes :

  • Signes de distension thoracique avec hyperclarté des sommets, et surtout sur le profil : aplatissement des coupoles diaphragmatiques, augmentation de l'espace clair rétrosternal et de l'espace clair rétrocardiaque.

  • Un syndrome bronchique avec épaississement des parois bronchiques, images en rail

 

Gaz du sang

Ils montrent :

  • Une hypoxie dont la sévérité a une valeur pronostique.

  • Une PCO2 variable. L'hypercapnie est tardive survenant au stade d'hypoventilation alvéolaire.

  • En cas d'hypercapnie, un pH normal avec élévation des bicarbonates témoigne d une acidose respiratoire compensée

 

Épreuves fonctionnelles respiratoires

Le syndrome obstructif est net avec :

  • Par définition une diminution du VEMS/CV < 70 %.

  • une diminution du VEMS plus marquée que la diminution de la CV ;

  • une augmentation du VR avec augmentation de la CRF.

 

La recherche d'une réversibilité est systématique mais souvent négative.

 

 

Fibroscopie bronchique

  • Elle montre une inflammation bronchique diffuse, des sécrétions muqueuses ou mucopurulentes, un collapsus bronchique à l'expiration plus marqué à la toux.

  • Elle doit être faite en cas de phénomène aigu chez un fumeur ou une modification radiologique.

Complications

IRCO avec Cœur Pulmonaire Chronique (CPC)

C'est le risque évolutif a redouter en cas d'aggravation progressive. Schématiquement, il existe à ce stade :

  • Une dyspnée majeure avec signes cliniques d'Insuffisance Ventriculaire Droite,

  • De grosses artères pulmonaires sur la radiographie de thorax.

  • Une hypoxie < 60 mmHg + hypercapnie.

  • Des signes électriques d'Hypertrophie Auriculaire Droite et Hypertrophie Ventriculaire Droite.

 

Insuffisance respiratoire aiguë

cf. fiche

 

 

Emphysème centrolobulaire : type B

Il s'agit d'une destruction parenchymateuse pulmonaire survenant souvent au stade tardif de la maladie.

 

Le cancer broncho-pulmonaire

Présentation plus fréquente chez les sujets présentant une bronchite chronique.

Traitements

 

MESURES PRÉVENTIVES

  • Arrêt impératif du tabac ou autre facteur irritant.

  • Traitement d'un facteur aggravant associé (obésité, cardiopathie sous-jacente...).

  • Kinésithérapie respiratoire.

  • Eradication des foyers infectieux (ORL, dentaire).

  • Vaccination antigrippale, antipneumococcique.

  • Traitement des poussées de surinfection bronchique par antibiotiques (pénicilline A ou fluoroquinolones).

 

 

 

TRAITEMENT MEDICAL

Traitement bronchodilatateur :

  • Bêta+ et/ou atropiniques par voie inhalée constituent la priorité.

  • Théophylline si nécessaire avec action bronchodilatatrice, elle renforce la contractibilité et I'endurance du diaphragme.

 

Anti-inflammatoires :

  • Les corticoïdes inhalés sont souvent associés aux bronchodilatateurs.

  • les corticoïdes oraux sont utilisés de manière transitoire lors des décompensations sévères.

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