![Arrêt Cardio-Respiratoire](https://static.wixstatic.com/media/df1600_e26d9911d2eb43b8850802513b2904c8~mv2.jpg/v1/fill/w_348,h_368,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/df1600_e26d9911d2eb43b8850802513b2904c8~mv2.jpg)
Arrêt Cardio-Respiratoire
SOMMAIRE
Définition
Défaillance du système cardio-respiratoire d'origine diverse ce soldant par un arrêt cardiaque (réversible ou non ) associé à un arrêt respiratoire.
Épidémiologie
50 000 arrêts cardiaques/an en France
50% en intrahospitalier ; 50% en extrahospitalier
L'arrêt cardio-circulatoire a un pronostic extrêmement sévère (mortalité 80 à 85%, et 50% des survivants ont des séquelles neurologiques) qui dépend de la rapidité et de la qualité de la réanimation initiale.
Examen Clinique
Il est en règle évident :
Etat de mort apparente avec abolition du pouls fémoral et carotidien, hypotonie généralisée, perte des urines et de selles fréquente.
Parfois précédé de mouvements cloniques en rapport avec une hypoxie cérébrale.
Étiologies
Les arrêts cardio-respiratoires ont des causes diverses dont les plus fréquentes ont été regroupées sous la forme de la règle des 5H et des 5 T:
-
Hypovolémie
-
Hypoxie
-
Hydrogène (acidose)
-
Hypo/hyperkaliémie
-
Hypothermie
-
Tamponnade liquidienne
-
Tamponnade gazeuse
-
Thrombose pulmonaire (embolie pulmonaire)
-
Thrombose coronaire (SCA)
-
Toxiques
Diagnostics Différentiels
Arrêt respiratoire primitif sans arrêt circulatoire (noyade, AVC, corps étranger des voies aériennes supérieures..)
Traitements
Prise en charge initiale
• L'arrêt circulatoire est l'urgence la plus extrême : tous les gestes doivent s'enchaîner dans l'ordre et quasiment de façon automatique.
• La réanimation doit débuter quelque soit le lieu et les circonstances. Le but de cette réanimation est de maintenir une oxygénation tissulaire suffisante pour protéger les principaux organes d'altérations irréversibles.
• On s'assurera que les secours médicalisés (SAMU) ont été prévenus: APPELER LE 15
GESTES ELEMENTAIRES DE SURVIE : METHODE A - B - C
On doit débuter dans l'ordre :
A= "Airway" = libération des voies aériennes
B= "Breathing" = assistance respiratoire
C= "Circulation” = assistance circulatoire
1- Libération des voies aériennes (A)
Le patient doit être en décubitus dorsal, un mouvement de surélévation du maxillaire inférieur va permettre d'ouvrir les voies aériennes supérieures, la tête sera basculée en arrière et le menton surélevé (après s'être assuré de l'absence de lésions crâniennes ou rachidiennes évidentes).
Tous les corps étrangers doivent être retirés (dentiers), les corps solides avec l'index en crochet, les corps liquides ou semi-liquides (vomissements) avec le doigt recouvert d'un linge.
2- Assistance ventilatoire (B)
Elle se fait grâce à la ventilation au bouche-à-bouche, le nez de la victime étant obstrué en le pinçant entre le pouce et l'index.
L'insufflation doit être lente (1,5 à 2s). L'expiration est passive.
La fréquence doit être de 10 à 12 respirations par minute.
3- Assistance circulatoire (C)
La technique la plus utilisée est celle du massage cardiaque externe.
La victime étant couchée sur un plan dur, on posera le talon d une main sur la partie inférieure du sternum, l'autre main étant appuyée sur la première. La pression doit déprimer le sternum de 3 à 4 cm chez l'adulte. La décompression est passive.
La fréquence efficace est de l'ordre de 90 par minute.
Le massage cardiaque doit être synchronisé à la ventilation : pour un seul intervenant 15 massages puis 2 ventilations, pour deux intervenants 5 massages puis une ventilation.
Un massage cardiaque réalisé correctement génère une pression artérielle de 60 à 80 mmHg ce qui est suffisant pour éviter une ischémie cérébrale irréversible.
Traitement médical
Elle sera débutée dans l'ambulance du SMUR et poursuivie en réanimation .
Le geste le plus important est la défibrillation (choc électrique) précoce.
Poursuite des Gestes Elementaires de Survie.
1- Poursuite de la ventilation
Réalisée à l'aide d'un masque facial, en oxygène pur avec un ballon (respirateur manuel type Ambu). Rapidement on pratiquera une intubation orotrachéale permettant une ventilation mécanique.
paramètres du ventilateur: VT = 6-8 mL/kg, FR = 10/min, Pmax de plateau = 30 cmH2O, PEP = 0, rapport I/E = ½ sauf spécificité)
2- Poursuite du massage cardiaque externe
Il doit être poursuivi tant qu'une activité cardiaque mécanique efficace n'a pas été rétablie (c'est-à-dire la présence d'un pouls spontané).
Massage Cardiaque Externe + insufflations alternées avant intubation (30 compressions pour 2 insufflations) puis Massage Cardiaque Externe continu (100 compressions/min) + insufflations au BAVU ou au respirateur.
Le Traitement Specifique
il est guidé par l’analyse de électrocardiogramme
1- Asystolie
C'est-à-dire trace plat. Le seul médicament efficace est L’ADRENALINE.
Le choc électrique est inutile.
L’adrénaline sera injectée en intraveineux UN milligramme par UN milligramme, elle permet souvent de faire passer le patient en tachycardie ventriculaire ou fibrillation ventriculaire qui peut alors être défibrillée.
2- Fibrillation ventriculaire et tachycardie ventriculaire
Le traitement repose sur le choc électrique externe, trois chocs successifs doivent être réalisés sans intervalle en cas d’échec (200 J, 300J, 360J).
En cas d’échec de ces 3 chocs une nouvelle série doit être réalisée après Adrénaline.
Enfin en cas de nouvel échec une perfusion d’anti-arythmiques doit être réalisée avant une nouvelle série de chocs.
- Amiodarone 300mg puis 150 mg IV (ou IO) si persistance de rythme choquable
- (Xylocaïne 1,5mg/kg en bolus, Chlorure de magnésium I à 2 g en bolus)
Une fois le rythme sinusal restauré la mise en route d’une perfusion d’anti-arythmiques est systématique
3- Tachycardies
Quelle que soit son origine une tachycardie rapide s'accompagnant d'arrêt circulatoire doit être choquée.
4- Bloc auriculo ventriculaire complet
L'Isuprel® permet d'accélérer la fréquence ventriculaire (5 ampoules à 0,2 mg diluées dans 250 cc de glucosé à 5%, débit à adapter à la fréquence cardiaque), dans l'attente de la mise en place d'un entraînement électrique percutané ou mieux d'une sonde d’entraînement électro-systolique endo-cavitaire.
5- Bradycardie sinusale extrême :
L'atropine sera toujours essayée en premier (1 mg) puis Isuprel® ou l'Adrénaline enfin si nécessaire l'entraînement électro-systolique.
Pronostic
Il dépend de :
-
La rapidité de la mise en œuvre d'une réanimation efficace.
-
De l'âge du patient, de son état physiologique. Des séquelles : neurologiques, cardiaques Du facteur déclenchant.
-
de son état cardio-vasculaire préalable.
-
L’état neurologique ne doit pas être apprécié de façon définitive au decours immédiat de la réanimation (oedème cérébral)
MORTALITE : 80 - 85% - SEQUELLES des survivants : 50 %
Surveillance
La surveillance du patient récupéré se fera dans le cadre d’un service de réanimation médicale:
-
Soins hémodynamique (maintien d’une PA identique à la PA du patient avant arrêt cardiaque. Au moindre souci, ne pas hésiter à administrer de l’adrénaline en IVSE)
-
Soins ventilatoire (ETCO2 entre 35 et 40)
-
SpO2 : l’hyperoxie est délétère. Maintenir la SpO2entre 94 et 98 %
-
poursuite des soins étiologiques et préventifs de complications...